La classe de CM1 de Mme Pfister a participé cette année au projet THEA porté par l’OCCE - Office Central de la Coopération à l’école - en partenariat avec la Maison du Geste et de l’Image (MGI).
Cette année, c’est l’auteur Antonio Carmona qui s’est associé au projet. La classe a travaillé sur l’une de ses œuvres : « Il a beaucoup souffert Lucifer ». La pièce traite le thème du harcèlement et a permis, au-delà du travail théâtral, de sensibiliser les élèves sur ce sujet important.
« Un orphelin de dix ans est surnommé Lucifer par ses camarades de CM2 qui lui font vivre un enfer. Humiliations, moqueries, violences physiques, tout y passe. Même l’institutrice s’y met, aveuglée par Gabriel, le meneur du supplice et ancien meilleur ami de Lucifer.
À la maison, le garçon ne dit rien à sa grand-mère et préfère l’aider à construire des châteaux de cartes. En classe, plutôt que de sortir les cornes, il choisit d’étudier son bourreau à la loupe pour mieux le comprendre. Car après tout, c’est peut-être Gabriel qui va mal ?
Antonio Carmona aborde le harcèlement scolaire et la cruauté des enfants avec un sens aigu de la légèreté et de l’espoir, qui nous donne envie de croire en des lendemains meilleurs. »
Le projet s’est déroulé tout au long de l’année en différentes étapes :
- la sensibilisation des élèves à la posture de spectateur : grâce à un abonnement au Théâtre de la Ville, les élèves ont assisté à deux pièces de théâtre (malheureusement par visioconférence, à cause des consignes sanitaires, mais à l'occasion d'une retransmission en direct)
- l'appréhension d’un texte de théâtre : de la lecture à la compréhension des enjeux, des rôles, des personnages, de l’intrigue
- le travail de mise en scène de deux extraits choisis avec une comédienne professionnelle, Natalia, qui est intervenue 10h dans la classe
- la rencontre avec l’auteur qui répondu aux questions des élèves, leur a fait participer à des jeux de créativité et d'écoute et a partagé avec eux sa passion théâtrale
- la présentation du spectacle à la Maison du geste et de l’image devant une autre classe parisienne participant au projet. A cette occasion, les élèves ont également pu assister au spectacle de l’autre classe présente qui avait travaillé sur la même œuvre.
Les extraits travaillés par la classe de Mme Pfister ont également été présentés devant les autres classes de l’école Arago et les parents ont pu assister à une dernière représentation.
Un magnifique projet collectif qui aboutit à un résultat aussi bluffant que touchant tant les élèves semblent investis et unis. Ils sont 26 à jouer 2 personnages, chacun disant à tour de rôle une des répliques du texte avec une incroyable fluidité. Le texte parle de harcèlement et d'exclusion - la fin est d'ailleurs libératrice ! - mais ce que l'on voit sur scène c'est un incroyable exemple de travail collectif, d'écoute de l'autre et du plaisir de construire et d'être ensemble.
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